La Direction du CNRS et le Ministère veulent faire voter le contrat d’objectifs entre le CNRS et l’Etat lors du conseil d’administration décentralisé qui se tiendra à Genève le 25 juin 2009. Mais dans la dernière version (20 mai 2009) de ce contrat, les moyens ont définitivement disparu, ils sont renvoyés au débat de la loi de finances à l’automne. C’est inacceptable !
On ne peut pas envisager que l’organisme s’engage sur 5 ans sur des critères de performance que le gouvernement lui impose sans aucun engagement de l’Etat.
Le CNRS a besoin de moyens financiers et humains pour mener à bien ses missions de recherche fondamentale. Or, pour le moment, aucun engagement, aucune promesse du gouvernement ne viennent démentir la logique de perte des emplois statutaires qui a été annoncée pour les années 2009, 2010 et 2011. Au moment où commence la baisse des départs en retraite, il n’est pas possible d’offrir aux jeunes scientifiques et techniciens pour seul avenir la précarité d’un CDD sur contrat. Les laboratoires ont besoin de personnels permanents, l’augmentation régulière de la précarité (700 emplois tous les ans depuis plusieurs années) le prouve.
Par ailleurs aucune des remarques faites par les instances scientifiques et les organisations syndicales n’a été prise en compte. Ce contrat conduit à une contractualisation hiérarchisée sur des objectifs préfixés qui va de la direction de l’organisme à chaque personnel en passant par les directeurs d’unité. Une telle organisation ne peut que stériliser la créativité qui est le support de la démarche scientifique, en favorisant les comportements individualistes au détriment du travail en équipe.
Les élus des personnels au conseil d’administration du CNRS demandent le report à l’automne du vote de ce contrat d’objectifs. Ils appellent les membres des instances scientifiques à faire du 10 juin une journée de refus et de protestation.
Ils appellent les personnels à se mobiliser contre les suppressions d’emploi annoncées dans la recherche, et pour un plan pluriannuel de création d’emplois scientifiques, techniques et administratifs.
Paris, le 25 mai 2009
Daniel Steinmetz (SNTRS-CGT), Patrick Monfort (SNCS-FSU), Pierre Girard et Charles-Antoine Arnaud (SGEN-CFDT)
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