samedi 31 janvier 2009

Réponse du président de l'UEVE à la coordination des personnels

L'AG de la coordination des personnels de l'UEVE réunie le 28-01-2009 a interpellé la présidence de l'université afin qu'elle « dénonce clairement la présidentialisation et l'autonomisation bureaucratique mise en oeuvre par la loi LRU ». Voici la réponse du président :

vendredi 30 janvier 2009

exemple de mobilisation

voici le texte de la motion votée à l'AG des personnels de l'UFR de physique, ce vendredi 30 janvier 2009.

L'assemblée des personnels de l?UFR de physique de l?université Pierre et Marie Curie-Paris 6 réunie le 30 janvier 2009 refuse :
  • la réforme du statut des enseignants-chercheurs
  • la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré
  • le démantèlement des organismes publics de recherche
Elle déclare que si le ministère ne retire pas ces projets, elle mettra en œuvre le mot d'ordre voté par la coordination nationale des universités du 22 janvier : « le 2 février l'université et les laboratoires s'arrêtent ».

Cette motion a été approuvée à l'unanimité (77 voix) moins 3 abstentions.

nouvelle version du décret

Valérie Pécresse vient d'envoyer une nouvelle version du décret en indiquant qu'elle l'envoyait au conseil d'État. Elle refuse donc toute négociation et provoque l'épreuve de force.

Le texte du décret dans sa version du 30 janvier 2009

Le texte a été transmis aux présidents d'université, organisations syndicales, ... avec un texte d'accompagnement parfois personnalisé. Voici l'une des lettres diffusées sur la liste de diffusion de la coordination nationale. Son origine n'a pas été citée :

Lettre d'accompagnement (version présidents d'université)


Réactions:

sur le CA du 27 janvier 2009

une intervention des élus "nouveau souffle" :

Avec les rameurs de l'ENA. on avait assez d'eau. Au dernier CA, ça a été plutôt la panne sèche :

Bonjour,

un petit mot du CA. Pas pour vous dire l'effet que ça fait quand seule la direction et les personnalités extérieures ont des bouteilles d"eau lors d'un conseil comme ça été le cas au dernier CA mais pour parler la campagne d'emploi 2009 et de la façon dont se passent les CA.

La situation de l'université n'est pas confortable car faute de poste en plus, toute création de poste nouveau doit se faire en supprimant un poste vacant ailleurs.

On doit déshabiller Pierre pour habiller Paul. Pour que cela fonctionne sans mettre la communauté universitaire à feu et à sang, il faut une transparence maximale et un respect strict de la loi.

On sait bien qu'il va y avoir des tensions car l'exercice est difficile et le sujet est vital pour tous mais, au moins, la transparence permet que les arguments des uns et des autres, leurs besoins aient été confrontés et compris.

Les laboratoires doivent pouvoir exprimer leurs besoins, leurs envies de développement. Les UFRs qui sont concernés tant par la recherche que par l'enseignement doivent aussi intervenir dans la boucle.

Ca n'a pas été du tout mené comme ça cette année.

La campagne d'emploi a été abordée à plusieurs endroits :

- en bureau où la liste des demandes des labos et la proposition de liste de la direction a été transmise

- au CTP qui n'a eu que la politique générale et les transformations de postes (second degré -> administratif et repyramidage administratif) mais pas les choix en matière d'emplois vacants.

- au CS qui n'a eu que la liste des demandes des labos alors même que la loi LRU prévoit une consultation explicite sur la liste des
emplois vacants et créés.

- au CA qui a eu l'ensemble des documents. La liste des postes d'e-c a été donnée en séance.


Des informations que j'ai, il semblerait que les UFR/composantes et leurs conseils n'ont pas été formellement associés à la procédure.

De plus, Le conseil scientifique a, à l'unanimité, prononcé un refus de vote sur la question qui lui était posée, question qui ne concernait que les demandes de postes adressée par les directeurs de labo et pas la proposition de la présidence. Les élus CS de toutes les
listes (y compris la liste "ensemble") ont ainsi estimé qu'ils ne pouvaient pas se prononcer sur les demandes sans entendre les directeurs de labo et qu'il était inadmissible que la proposition de la présidence ne leur ait pas été transmise.

Richard Messina, qui préside le conseil scientifique, n'était pas présent lors de cette réunion.

Nous (élus "nouveau souffle" du CA) avons rappelé en CA que la transparence était indispensable au bon fonctionnement de l'université. Nous avons interrogé la direction sur la procédure ayant amemé les documents sur les postes au CA, sur le rôle que le CS devait avoir selon la direction, sur ce qui s'était passé au CS, ...

Faute de réponse raisonnable, nous avons voté contre ce qui nous était proposé pour marquer notre désaccord avec la façon dont les choses s'étaient passées.

L'élu de la liste Elan s'est abstenu.

Le représentant du conseil régional Ile-de-France a préféré ne pas prendre part au vote sans toutefois motiver cette décision.

Les autres administrateurs, TOUS les autres administrateurs présents ont voté pour.

revue de presse: 2/02/2009

Les nouveaux articles sont ajoutés en haut de revue de presse.

UFr SSG: lundi 2, 10h00, AG, amphi 1

Une assemblée générale aura lieu
à l'UFR SSG
amphi 1
lundi 2 janvier
10h00
à destination des personnels de l'UFR SSG

jeudi 29 janvier 2009

29 janvier 2009: manifestation

Quelques photos de la manifestation sont là: http://www.flickr.com/photos/helene-pascal/sets/72157613126285038/

CR AGdu 28 janvier 2009

L’Assemblée Générale des personnels enseignants, enseignants-chercheurs et BIATOS réunie le 28 janvier 2009 a décidé de se constituer en Coordination des personnels de l’UEVE. Elle a rassemblé environ 100 personnels dans le Grand Amphi. Devant libérer l’amphi, la réunion de la Coordination s’est poursuivie dans une salle de TD. Elle a ;

  • confirmé le vote de l’AG des personnels enseignants du 23 janvier soutenant l’appel de la coordination nationale (39 voix pour sur 40 présents),
  • élu quatre délégués (Jean-Renaud Pycke (MCF), Serge Slama (MCF), A. Chamsi (vacataire), Pascale Derive (BIATOS) pour la représenter à l’AG dela coordination nationale lundi prochain 2 février, et mandatés pour y dénoncer la présidentialisation et l’autonomisation bureaucratique induitepar la LRU, soutenir les personnels en situation de précarité, défendre la sécurisation des contrats de travail, défendre la revalorisation dessalaires (vote : 39 pour sur 40 présents),
  • voté pour la grève active lundi prochain (en maintenant les partiels) avec explication, le matin dans les composantes, à 12h30 en AG des personnels et des étudiants dans le Grand amphi bâtiment IdF
(voté par 35 pour sur 40 présents)

Une prise de position du président Messina a été demandée.

La Coordination des personnels de l’UEVE a également appelé à la grève du jeudi 29 janvier 2009. Un départ collectif est proposé à la gare D’Evry Courcouronnes au train de 12h59. (cf http://nouveausouffle.blogspot.com/2009/01/29-janvier-journe-de-manifestation.html)

Alain Zozime
Pour la Coordination

mardi 27 janvier 2009

Motion votée au CA de L'UEVE

La motion suivante a été votée à l'unanimité par le CA de l'ueve le 27/01/2009 :

02/02: AG nationale Paris 4 (Sorbonne)

La prochaine assemblée générale nationale aura lieu :
Lundi 2 février 2009
amphi Descartes
rue de la Sorbonne
université Paris 4

En l'état actuel des choses (27/01/2009), il est proposé que les universités envoient 4 représentants dont 1 IATOS forcément.

Pour éviter tout soucis lors de l'accès à la Sorbonne, les réprésentants doivent prendre leur carte profesionnelle ou d'étudiants.

dimanche 25 janvier 2009

29 janvier : journée de manifestation interprofesionnelle

Cette page sera régulièrement mise à jour en fonction des nouvelles informations.

Le 29 janvier aura lieu une grande manisfestation interprofesionnelle.
Il est vital pour l'université que cette journée soit une réussite où l'enseignement supérieur soit bien visible.

L'appel intersyndical est là.

En région parisienne,
Manifestation
Départ intersyndicale ensgt sup.-recherche IdF : 14h00 à Jussieu
pour rejoindre la manif. place de la Bastille
arrivée Saint Augustin
en passant par République


Personnels d'Evry:

Depuis Evry:
rendez-vous dans le hall de la gared'Evry Courcouronne
à 12h30
Jeudi 29 janvier

directement à Paris:
Place Jussieu du côté de la rue Boulanger à 14h00 sous labanderolle "Université d'Evry, IATOS-Enseignants"
La plan avec la rue Boulanger :



BIATOS: Autorisation de cumul pour le second semestre 2009

Les BIATOS de l'université ont eu la surprise de découvrir mi-janvier la nouvelle procédure pour les autorisations de cumul. Elle suppose de réaliser un dossier plus complexe et, surtout, que ce dossier soit déposé 1 mois avant le début de enseignements.
Les enseignements du second semestre reprennent d'ici une à deux semaines.

Constatant cette impossibilité, les représentants de l'ensemble des organisations syndicales représentées au CTP ont présenté la motion suivante au CTP du 23 janvier :

http://www.ibisc.fr/~petit/SGEN/2008-2009/Proposition%20de%20motion%20CTP.pdf

Le principe de cette motion a été accepté par la direction.

Attention :
  • les personnels BIATOS concernés doivent faire leur dossier cette semaine (semaine du 26/01/2009)
Le texte de la motion :
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Des personnels BIATOS de l'université et des responsables de filières nous ont fait remonter des problèmes de fonctionnement concernant les vacations assurées par les personnels de l'université :

  • les autorisations de cumul pour le premier semestre ont été signées très tardivement, après que les enseignements aient été faits ce qui place les personnels dans des situations inconfortables ;

  • les autorisations de cumul ne sont valables que pour le premier semestre de l'année universitaire ;

  • pour le second semestre, les agents se sont vus demander un dossier complet dans des conditions impossibles :


        • le courrier signé du 5/01/2009 a été reçu en général par les agents dans la semaine du 19/01/2009,

        • le dossier doit être remis à l'administration 1 mois avant le début de l'activité,

        • les enseignements du second semestre débutent le 26/01/2009.


Il est compréhensible que des procédures administratives rigoureuses et conformes à la réglementation soient mises en place.


Cependant, les agents ne doivent pas faire les frais du retard des informations diffusées par les services centraux.


C'est la raison pour laquelle les représentants des organisations syndicales représentées au CTP demandent que le dépôt des dossiers d'autorisation de cumul soit possible jusqu'au 01/02/2009 à condition que les dossiers soient déposés avant le début des enseignements concernés mais sans tenir compte du délai de 1 mois.



vendredi 23 janvier 2009

revue de presse, réactions

relevé de décisions de l'AG du 23/01/2009

L'assemblée générale a voté par un vingtaine de voix pour, deux voix contre et quelques abstentions le soutien aux motions issues de l'AG nationale du 22/01 (le texte des motions est rappelé plus bas).

Elle appelle à participer à la grève interprofesionnelle du jeudi 29 janvier.

Elle appelle à une
AG de l'ensemble des personnels de l'université
le mercredi 28 janvier
à 12h30
au Grand Amphi du bât. IdF
pour préparer les actions du 29 janvier et celles du 2 février.

Cette AG du 28 janvier est importante.

Le texte adopté par l'AG nationale du 22 janvier 2009 :

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*La coordination nationale des universités a réuni le 22 janvier 2009 des délégués provenant de quarante six universités. Elle a voté les motions suivantes :*

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_*Motion n°1*_ :

La coordination nationale réunissant ce jeudi 22 janvier 2009 condamne la mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de toutes catégories, notamment au travers de l’individualisation des carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des suppression d’emplois, exige le rétablissement des postes supprimés, un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les grands organismes de recherche, et soutient les mobilisations en cours.

Elle déclare que si le ministère ne retire pas, sans préalable :

1) le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs

2) la réforme de la formation et des concours de recrutement des enseignants du premier et du second degré

*l’université française se mettra en grève totale, reconductible et illimitée *: *_le 2 février 2009 l’université s’arrête_*.

Unanimité moins 3 voix contre

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*Motion n°2* :

La coordination nationale a également voté l’appel immédiat à la rétention des notes, la non transmission des maquettes de formation des enseignants du premier et du second cycle et le soutien aux mouvements de grève qui ont déjà commencé ainsi que l’appel au renforcement de la mobilisation dans tous les établissements.
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jeudi 22 janvier 2009

22/01/2009: assemblée pleinière CPU

Deux textes adoptés à l'unanimité lors de l'assemblée pleinière de la CPU du 22 janvier 2009 :

Revue de presse

Signalez moi les articles que vous repérez que je puisse les citer ici.

22/01/200: discours de Sarkozy

il est disponible là: http://www.elysee.fr/documents/index.php?mode=cview&cat_id=7&press_id=2259〈=framiti

Le texte du discours :

DISCOURS DE M. LE PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE
A l’occasion du lancement de la réflexion
pour une stratégie nationale de recherche et d’innovation
Palais de l’Élysée - Jeudi 22 janvier 2009

Mesdames et Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs les présidents d’universités, directeurs de grandes écoles et d’organismes de recherche,
Mesdames et Messieurs les chefs d’entreprises,

Au cœur d’une crise telle que le monde n'en a jamais connu, c’est un devoir pour nous de mettre en place dès aujourd’hui les atouts qui permettront à la France de sortir renforcée de l’épreuve. La recherche et l’innovation c’est la clé pour que notre pays sorte renforcé de cette crise sans précédent.
J’ai eu l’occasion de le dire lors des assises européennes de l'innovation : face à la crise, nous il serait catastrophique de nous replier sur nous-mêmes, il serait catastrophique d’attendre frileusement que ça passe, cette stratégie là de l’immobilisme, de la frilosité et du repli sur soi, elle nous est interdite ce
n’est pas une question d’idéologie, ce n’est pas une question de droite ou de gauche, c’est une question de bon sens, il n’y a aucune espérance à attendre d’une stratégie faite d’immobilisme et de repli sur soi.
La crise nous donne l’occasion d’accélérer la modernisation des structures obsolètes et de changer nos mentalités, parce que dans notre pays ce n’est pas une chose que l’on fait facilement et pourtant il faut le faire. En ce qui concerne notre effort de recherche et d’innovation. Je n’ai pas besoin de vous convaincre de la dimension cruciale que cela aura dans le monde nouveau qui se dessine.

Il y a quelques mois, avec le Premier ministre nous avons chargé Valérie PECRESSE, de coordonner la définition d’une stratégie nationale de recherche et d’innovation. Pourquoi ? Parce qu’en l’absence d’une stratégie claire dans ce domaine et avec un système d’enseignement supérieur et de recherche inadapté aux défis de la connaissance et de la croissance du XXIème siècle, il ne fallait pas s’étonner que la France éprouve des difficultés à tirer son épingle du jeu. Ce n’est pas parce que l’on a une stratégie qu’on réussit, mais honnêtement quand on n’a pas de stratégie on a assez peu de chance de
réussir.

Et nous ne sommes pas aujourd’hui dans le peloton de tête des pays industrialisés pour la recherche et l’innovation. Il y a une raison à cela quand même, c’est parce que bien souvent on a reculé devant la nécessité de réformer nos universités et de nos organismes de recherche. Je n’accuse personne, c’est
un constat que chacun peut faire, il y a toujours des bonnes raisons de ne pas faire la réforme, mais au total ça fait des mauvaises raisons.

Il faut bien reconnaître que depuis des décennies, le conservatisme l’a toujours emporté. Personne n’était content de l’état actuel, mais on avait tellement de craintes sur le mouvement de réformes qu’on se disait dans le fond il vaut mieux garder un mauvais système, plutôt que d’aller vers un système qui pouvait être pire, mais les forces du conservatisme et de l’immobilisme ont toujours triomphé. Il faut que cela cesse.

L’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation sont notre priorité absolue. Il fallait des moyens supplémentaires, grand débat en France, il n’y a aucun domaine ou l’on vous dit on a trop de moyens. On commence à discuter, vous payez d’abord on discute ensuite. Il y a plus d’abord, mieux après. Les moyens supplémentaires, chère Valérie, on les a engagés avec le Premier
ministre et on va continuer à le faire. Nos universités bénéficient depuis le budget 2008 d’augmentations de leurs moyens et je l’affirme comme elles n’en ont jamais connu.

La dépense par an et par étudiant a augmenté de 1000 euros depuis 2007 et elle augmentera encore de 37 % sur la période 2009-2011, nous plaçant enfin en 2012 au-delà de la moyenne des pays de l’OCDE. On ne s’en glorifie pas, mais on était en deçà. On va passer au-delà. Aucun gouvernement n’avait jusqu’alors réalisé un tel effort en si peu de temps, aucun.

Les premières dotations en capital sont en train d'être annoncées pour le plan Campus, avec plusieurs centaines de millions d’euros qui seront affectés en dotation en capital à chacun des dix projets sélectionnés. D’ailleurs, je dois vous dire, c’est une révolution totale. L’idée de dire qu’enfin, en France, on est capable de choisir des projets. Dix. Est-ce qu’il en faudra plus, Valérie, on verra. Mais vous avez fait quelque chose d’exceptionnel : accepter l’idée qu’il y avait des projets d’excellence qui devaient passer devant les autres. C’est une affaire qui n’est pas évidente en France, on commence à vous dire plus, plus d’argent.
Et pour tout le monde, même ceux qui n’avaient pas d’idée d’utilisation.
Là, on a fait dix projets et ces dix projets ont été sélectionnés sur des critères incontestables. Et ce sont 750 millions d’euros d’investissements supplémentaires, Cher Patrick DEVEDJIAN, qui sont dégagés au titre du plan de relance en 2009 – c’est-à-dire en plus du plan campus, on remet 750 millions de plus pour développer des équipements universitaires et scientifiques qui n’avaient jusqu’alors, pas pu être financés faute de budget. Dans la relance, on a pris une partie de l’enveloppe, gérée par Patrick DEVEDJIAN, et on la met dans l’enseignement supérieur et dans la recherche.

La très grande compétence et l’engagement des personnels des universités vont être récompensés. 250 millions d’euros sont prévus pour la revalorisation de leurs carrières pour les trois prochains exercices budgétaires, en plus des quelques 800 millions d’euros dont ils bénéficieront au titre des mesures de
revalorisation générale de la fonction publique. Les études doctorales seront enfin prises en compte comme expérience professionnelle, ce qui, là aussi, va permettre une revalorisation significative de tous les débuts de carrière pour les jeunes docteurs. Evidemment, si on les prend en compte, ça revalorise la carrière des jeunes docteurs. J’entends parler de cette revalorisation depuis que j’ai commencé à faire de la politique. Et c’était une revendication de tous les syndicats.

Nous sommes en train de revoir entièrement le décret statutaire qui organise les services et les promotions des enseignants chercheurs. Je sais que là, cela inquiète. Il s’agit de donner aux universités autonomes les moyens d’organiser au mieux leur politique de formation et leur politique scientifique.

Si elles sont autonomes, cela devra se traduire dans l’autonomie de leur politique scientifique et de leur politique de formation sinon, pourquoi seraient-elles autonomes ? Il s’agit aussi de permettre aux meilleurs talents, en recherche, pour l’enseignement et les multiples tâches indispensables dans une université moderne d’être enfin reconnus et récompensés. La condition que l’on y met, c’est d’évaluer ces activités, et de les évaluer régulièrement pour chaque enseignant chercheur. Franchement, la recherche sans évaluation, cela pose un problème. D’ailleurs toute activité sans évaluation pose un problème. C’est le Conseil National de Universités, organe indépendant des universités, qui conduira cette évaluation. Ecoutez, c’est consternant mais ce sera la première fois qu’une telle évaluation sera conduite dans nos universités, la première. En 2009. Franchement, on est un grand pays moderne, c’est la première fois.
Inutile de dire que je soutiens totalement l’action de Valérie PECRESSE. Dans leur immense majorité les enseignants chercheurs apportent leurs compétences avec un dévouement admirable à nos universités. Ils n’ont rien à redouter de cette réforme. Elle est faite pour les encourager, pas pour les décourager. Moi, je vois dans l’évaluation, la récompense de la performance.
S’il n’y a pas d’évaluation, il n’y a pas de performance.

Quant aux dépenses de recherche et développement, elles ont commencé à remonter à 2,16 % du PIB en 2008 après avoir chuté jusqu’à 2,12 % en 2007. Nous avons injecté 800 millions dans la recherche en 2008 et nous continuerons à injecter des moyens. Avec le Premier ministre nous ne posons qu'une condition, que les réformes continuent. Il n'y aura pas de moyens supplémentaires sans les réformes. C'est une condition si qua non. Des instruments puissants comme le Crédit Impôt Recherche ont été développés, aujourd'hui vous disposez Mesdames et Messieurs les chefs d'entreprises et vous avez d'ailleurs pris des décisions - je pense à Thales notamment - du système fiscal en faveur de la recherche le plus attractif au monde, au monde.
Alors la bataille de l’intelligence, je crois que nous l’avons engagée ! Et bien engagée ! On la mènera jusqu'au bout, mais vraiment les moyens supplémentaires, si les réformes prospèrent et si l'évaluation
se développe. Sinon, on arrête. Je ne vois nulle part qu’un système d’universités faibles, pilotées par une administration centrale tatillonne soit une arme efficace dans la bataille pour l’intelligence. C’est au contraire un système
infantilisant, paralysant pour la créativité et l’innovation. C’est pour cela que l'on a donné l’autonomie aux universités. D'ailleurs, on n'a rien inventé de très original. L'autonomie, c'est la règle pour tous les pays où il y a des universités qui se développent. Il n'y a pas un seul exemple à travers le monde, de
grandes universités qui ne soient autonomes. Eh bien, il a fallu attendre le 1er janvier de cette année 2009 pour avoir l'autonomie. Et je souhaite que nous allions plus vite, plus loin dans l'autonomie. Je crois notamment que les universités doivent bénéficier de la pleine propriété de leur patrimoine, que
cela peut être un levier d'action très puissant pour exercer cette autonomie.
Nulle part dans les grands pays, sauf chez nous, on n’observe que des organismes de recherche sont à la fois opérateurs et agences de moyens à la fois, acteurs et évaluateurs de leur propre action. Je vois que cela peut être confortable. Je pourrais en tirer quelques conclusions pour moi-même. C'est un
système assez génial d'ailleurs, celui qui agit est en même temps celui qui s'évalue. Qui peut penser que c'est raisonnable ? Cela peut provoquer un certain confort, un confort illusoire du moment parce que l'on voit bien les limites de l'exercice. Nulle part comme en France on a autant multiplié les
instituts, agences, groupements et autres organismes microscopiques qui diluent les moyens, les responsabilités, tirent chacun à hue et à dia, et gaspiller temps et argent.
Notre organisation « à la française » donne-t-elle de meilleurs résultats ? Est-ce qu'il suffit de dire que c'est une organisation "à la française" pour considérer que l'on a clos le problème, refermé le dossier, exploré toutes les pistes ? Je rappelle qu’elle repose sur des bases définies au lendemain de la seconde
guerre mondiale, complétées à la fin des années 60, dont les archaïsmes et les rigidités ont été soigneusement figées au début des années 80. On a réfléchi en 1945, on a encore un peu réfléchi dans les années 60 et on a annoncé que l'on arrêté de réfléchir dans les années 80. Nous sommes en 2009.
Est-ce raisonnable ? Certes nos meilleurs chercheurs obtiennent des récompenses prestigieuses : un prix Nobel et un prix Turing l’année dernière, deux prix Nobel cette année. Nous avons des domaines d’excellence reconnus et enviés dans le monde entier, mathématiques, physique et aux sciences de
l’ingénieur. Mais ces admirables chercheurs et ces points forts - j'ose le dire -ne sont-ils pas l’arbre qui cache la forêt ? Ne servent-ils pas parfois d’alibi aux conservateurs de tous poils, que l'on trouve à droite en nombre certain et à gauche en nombres innombrables. Je dis innombrables à gauche car ils
sont plus nombreux.

Nous restons largement derrière l’Allemagne et la Grande Bretagne pour ce qui est de la part des publications scientifiques françaises dans le monde, - je ne parle pas bien sûr des États-Unis, du Japon et maintenant de la Chine, qui prend son envol.

La recherche serait-elle uniquement une question de moyens et de postes ? Comment donc expliquer qu’avec une dépense de recherche plus élevée que celle de la Grande Bretagne, plus élevée et environ 15% de chercheurs statutaires en plus, que nos amis Anglais, la France soit largement derrière elle
pour la part de la production scientifique dans le monde ? Il faudra me l'expliquer ! Plus de chercheurs statutaires, moins de publications et pardon, je ne veux pas être désagréable, à budget comparable, un chercheur français publie de 30 à 50% en moins qu’un chercheur britannique dans certains secteurs.

Évidemment, si l'on ne veut pas voir cela, je vous remercie d'être venu, il y a de la lumière, c'est chauffé...... On peut continuer, on peut écrire. C'est une réalité et si la réalité est désagréable, ce n'est pas désagréable parce que je le dis, c'est désagréable parce qu'elle est la réalité, c'est quand même cela qu'il faut voir. Arrêtez de considérer comme sacrilège celui qui dit une chose et voir si c'est la réalité.

C'est la réalité qu'il faut contester dans ce cas là. La valorisation et les transferts de technologie de la recherche vers les entreprises donnent en France -je veux le dire -des résultats médiocres, médiocres et ceci nous prive des centaines de milliers d'emplois que sont capables de créer les grands campus nord américains comme l’Université de Californie à Berkeley, ou même européens comme les campus néerlandais, britanniques et allemands
qui génèrent à partis de clusters beaucoup d'emplois, beaucoup de valeur ajoutée et beaucoup de créations de richesse.
C’est en France que la part du privé dans le financement de la recherche est, de loin, la plus faible de tous les pays comparables et tenez-vous bien cela s'aggrave car ces dernières années cela à tendance à diminuer. Nous avons poussé les incitations fiscales au maximum avec le crédit impôt recherche à 30
%. C’était nécessaire, mais il faut aller plus loin pour susciter une recherche privée de qualité. Il nous faut sans doute orienter les instruments dont nous disposons davantage vers la création et le développement de PME innovantes. La recherche privée française doit encore se développer massivement.
Nous n’avons pas en France cette culture qui fait que pour un chef d’entreprise américain ou allemand, la recherche est une source de création de richesse et de croissance. Pour nous trop souvent la recherche est considérée par les entreprises françaises comme une sorte de luxe parfois superflu et pour les grandes entreprises françaises qui font beaucoup de R&D, la recherche s’exerce trop en vase clos, en interne, comme si les idées venues de l’extérieur étaient suspectes et qu'il serait, dangereux de s’y frotter. Nous devons changer cela. Les entreprises grandes et petites doivent puiser dans le vivier formidable de la recherche publique, en lui confiant des contrats, en nouant des partenariats, en embauchant ses chercheurs. Nous avons tout mis en place pour cela et j’attends de cette réflexion sur la stratégie nationale de recherche et d’innovation qu’elle serve à mobiliser les entreprises pour changer les habitudes.

D’autant plus qu'il est absurde d'opposer recherche appliquée et recherche fondamentale. Il n’y a qu’en France qu’on arrive à faire croire que recherche privée et recherche publique s’opposent, alors que c'est dans les pays où les financements privés de la recherche sont les plus importants que les prix Nobel sont les plus nombreux et la recherche fondamentale la plus féconde. Il nous faut créer ce cercle vertueux d’une recherche privée et d’une recherche publique qui se complètent. Le couple formera un moteur extraordinaire pour la croissance et l’emploi si l'on veut bien arrêter de faire de l’idéologie, de
faire du combat politique partisan et si l'on veut accepter une définition pragmatique de ce qu'il y a de meilleur pour la recherche, l'enseignement supérieur, l'université dans notre pays.
Pouvons nous nous satisfaire de l’organisation « à la française » du système de recherche et d’innovation ? N’y a-t-il pas urgence à en finir avec une organisation désastreuse, qui multiplie les structures et gaspille les moyens.
N’y-a-t-il pas eu assez de rapports décrivant la situation ? Faut-il attendre encore ? Attendre quoi ?
Que la situation se dégrade ? Que l’on prenne d’avantage de retard ? Que la crise passe ? Pour que l’on attende la suivante ?
C’est pour cela que nous mettons progressivement les universités autonomes au centre du dispositif de recherche et d’innovation et que les organismes de recherche doivent opérer leur transformation en agences de moyens.
C’est pour cela que nous allons simplifier l’organisation du CNRS en créant des Instituts internes qui seront des agences de moyens.
C’est pour cela que nous allons restructurer, intégrer, simplifier l’organisation de la recherche dans les sciences du vivant et de la santé.
C’est pour cela que nous allons simplifier les règles de la propriété industrielle et que nous allons développer sur chaque site universitaire des structures uniques permettant à tous les acteurs de la recherche et de l’innovation, universités, grandes écoles, organismes de recherche et entreprises, de
s’asseoir autour de la même table.
C’est pour cela que la Caisse des Dépôts lancera un fonds de valorisation de la propriété intellectuelle issue de laboratoires publics.
Il ne s’agit pas de copier des modèles étrangers. Il s’agit de créer les conditions qui permettront à nos meilleurs chercheurs et aux entrepreneurs les plus dynamiques d’obtenir davantage de résultats scientifiques, d’inventer de nouveaux produits, de créer de nouvelles innovations.
Voici l’objectif qu'il nous faut atteindre : des universités fortes, partenaires d’organismes modernisés jouant le rôle d’agences de moyens. Des universités ouvertes sur des partenariats industriels.
Mesdames et Messieurs, je me réjouis de voir aujourd’hui rassemblés des acteurs de la recherche publique, des chefs d’entreprises et des responsables de centres de recherche privés.
Les moyens engagés ne seront rien si nous ne nous dotons pas d’orientations stratégiques claires pour la recherche et l’innovation. Je l’avais appelé de mes vœux lors d’un discours prononcé pour célébrer le prix Nobel Albert Fert, symbole du mariage même de la recherche fondamentale du plus haut
niveau et de l’innovation la plus performante.
Notre système atomisé conduit à une absence de stratégie nationale pour la recherche et l’innovation.
C’est pour contribuer à cette définition que Valérie PECRESSE vous a réuni au sein de 9 groupes de travail. Je tiens à saluer le comité de pilotage de ce chantier capital que Danièle HERVIEU-LEGER a accepté de présider. Je remercie bien sûr tous ceux qui y participent.
Ce débat public est indispensable et nous avons souhaité que des responsables d’associations participent aux travaux et que chacun diffuse au maximum l’échange d’informations parce que cela concerne bien sûr toute la société.
Les résultats de votre travail et de ce débat seront présentés au Gouvernement, Monsieur le Premier ministre, au printemps. Les derniers arbitrages seront alors rendus et nous disposerons pour la première fois dans l’histoire de notre pays et comme tous nos grands concurrents, d’une stratégie nationale de recherche et d’innovation pour les quatre années à venir. Nous afficherons nos grandes priorités nationales. Nous organiserons l’action de l’Etat et sa politique scientifique. L’Etat doit avoir une politique scientifique comme il a une politique économique, sociale, fiscale, pénale. Il doit avoir une politique scientifique.
Cette stratégie nationale de recherche et d’innovation sera la clé de voûte de la transformation de notre système. Contrairement à nos mauvaises habitudes, c’est à un changement majeur complet et cohérent que nous vous invitons, au service de cette stratégie nationale qui concernera les acteurs de la
recherche, publics et privés.
Parfois j’entends dire « il faut faire une pause dans les réformes ». J’ai envie de dire : déjà fatigué ?
Quand même, franchement, deux ans de réformes, cela doit être supportable ! D’autre disent « cela va trop vite ». Mais qu’est ce qui va trop vite ? Le monde qui change ? Mais qui peut penser que la France et ses 65 millions d’habitants peut aller moins vite que le mouvement du monde ? Si la France
veut peser sur l’organisation du monde du XXIème siècle, il faut qu’elle aille à la vitesse de ce monde.
Le risque n’est pas dans le mouvement dès lors que les réformes sont cohérentes et s’articulent autour d’une stratégie. Le risque est dans l’immobilisme.
Tout ralentissement dans le rythme des réformes se traduira par un retard que nous paierons très cher.
D’ailleurs c’est amusant, ceux qui me disent « cela va trop vite, il faut arrêter » ne contestent pas qu’il y ait des problèmes. On met un peu la poussière sur le tapis et on la laisse pour les autres. Ce qui fait que l’on sera sûr que les autres, ceux qui nous succèderont, auront encore plus de difficultés à porter
une réponse à ces questions.
Il est temps d’agir. Toute hésitation serait une faute qui nous serait à juste titre reprochée plus tard. La définition de la stratégie nationale de recherche et d’innovation ira donc de pair avec la poursuite des réformes de notre système d’enseignement supérieur et de recherche. L’élaboration de la feuille de
route, du cap et de la destination, ne s’oppose pas, bien au contraire, à l’amélioration des performances du moteur. Je crois que c’est même lié. Le Premier ministre comme la ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche vont y veiller.
L’immobilisme, pis le recul, nous sont interdits. Nous savons parfaitement que vous êtes les représentants d’un milieu passionnant et donc passionné. Je sais parfaitement que ce que nous venons de décider provoquera des réactions. Mais cela ne m’étonne pas. C’est parce que c’est difficile que cela n’a pas été fait jusqu’à présent. Parce que si cela avait été facile, cela aurait été fait. Donc ce n’est pas la peine de m’indiquer qu’il y aura des difficultés, je le sais. Mais les difficultés que nous aurons à affronter dans le mouvement sont beaucoup plus faciles à surmonter que celles que l’on aura affrontées dans l’immobilisme. L’indécision est l’absence de vision de l’avenir.
Il y aura donc la poursuite du mouvement de réforme de la recherche en France.
J’ajoute qu’il y aurait quelque singularité à dire : « il y a un malaise dans la recherche ». Publication des résultats, fuite de nos meilleurs chercheurs, fuite des cerveaux, questions que se posent les chercheurs, malaise dans les différents organismes. Pas assez de résultats, pas assez de qualité de vie
au travail, pas assez d’attractivité et on en tire la conclusion qu’on ne fait rien. Que nous regardons.
Que l’on commente le malaise. Que l’on décrit le malaise. Que l’on réfléchit sur le malaise. Que l’on pense au malaise. On entretient le malaise.
Nous, nous allons y répondre ! Par l’action, par la décision. Nous ne prétendons pas détenir la vérité,
c’est bien pour cela que nous nous entourons du maximum de conseils. Je vous garantis que nous avons la volonté d’avancer.
Pour cela avec le Premier ministre nous avons fait d’ailleurs une exception à ce que l’on fait dans les autres domaines. Nous avons commencé à mettre l’argent sur la table et à disposition des organismes avant la réforme. Parce que nous avons parfaitement conscience de toutes les promesses qui ont été
faites et en général non tenues. Ainsi, nous tenons des promesses que nous n’avons pas faites. C’est assez rare. Et personne ne peut dire que l’on fait cette réforme pour faire des économies puisque nous mettons de l’argent en plus. Mais je vous garantis que la volonté que cela bouge, que l’on produise de
nouveaux résultats, que les chercheurs soient plus heureux, plus efficaces et que la France débatte chaque année de sa politique de recherche scientifique. C’est quand même un devoir pour la société !
Depuis combien de temps n’avons-nous pas un débat sur quelle était la politique scientifique de la France ? C’est quand même un sujet ! Nous ne pouvons pas investir sur tous les domaines. C’est quand même quelque chose que l’on doit à la démocratie, ce débat.
D’ailleurs il n’y avait pas de débat sur la politique d’immigration. Et d’ailleurs, il y a quelques années, il n’y avait pas de débat sur la politique pénale. D’ailleurs si on avait continué comme cela, il n’y aurait plus eu de débat sur la politique tout court, puisque personne ne s’y intéressait et personne n’y croyait.
Pareil pour la politique européenne. Nous n’avions pas de débat sur la politique européenne, nous avions débat sur des micros sujets, que même ceux qui s’y connaissaient ne comprenaient pas. Je pourrais prendre des exemples.
Vraiment, sur l’enseignement supérieur, sur la recherche, sur l’innovation, 2009 sera l’année de l’action et de la réforme Je vous en remercie !

Motions coordination nationale du 22/01/2009

*La coordination nationale des universités a réuni le 22 janvier 2009 des
délégués provenant de quarante six universités. Elle a voté les motions
suivantes :*

___________

_*Motion n°1*_ :

La coordination nationale réunissant ce jeudi 22 janvier 2009 condamne la
mise en place d’une politique d’affaiblissement structurel de
l’enseignement et de la recherche, la précarisation des personnels de
toutes catégories, notamment au travers de l’individualisation des
carrières, de la mise en place du nouveau contrat doctoral et des
suppression d’emplois, exige le rétablissement des postes supprimés, un
plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et
les grands organismes de recherche, et soutient les mobilisations en
cours.

Elle déclare que si le ministère ne retire pas, sans préalable :

1) le projet de décret sur le statut des enseignants-chercheurs

2) la réforme de la formation et des concours de recrutement des
enseignants du premier et du second degré

*l’université française se mettra en grève totale, reconductible et
illimitée *: *_le 2 février 2009 l’université s’arrête_*.

Unanimité moins 3 voix contre

___________

*Motion n°2* :

La coordination nationale a également voté l’appel immédiat à la rétention
des notes, la non transmission des maquettes de formation des enseignants
du premier et du second cycle et le soutien aux mouvements de grève qui ont
déjà commencé ainsi que l’appel au renforcement de la mobilisation dans
tous les établissements.



___________

mercredi 21 janvier 2009

Manifestation du 20/01 et tract

L'université d'Evry a été dignement représentée à la manifestation du 20 janvier. De nombreux établissement étaient représentés mais on peut cependant regretter l'affluence globale qui était modeste. Les personnes absentes étaient probablement à l'investiture d'Obama. :-)

Vous trouverez ci-après le trac rédigé par le groupe de travail issu de l'AG du 16/10. Diffusez le largement.
Notre prochain rendez-vous est la réunion "ensemble" de vendredi que nous appelons à transformer en une AG. Elle aura lieu :

le vendredi 23 janvier
à 12h30,
amphi A300 du bâtiment Maupertuis.

L'accès à l'amphi 300 se fait en tournant tout de suite à gauche en entrant dans le bâtiment Maupertuis.


texte du tract :

Appel à la communauté universitaire d’Evry : Trop, c’est trop !


La ligne jaune a été franchie par les projets du gouvernement autour de la construction de « la nouvelle université ». Les questions du statut des personnels, en particulier celui des enseignants-chercheurs, de la répartition des moyens budgétaires entre établissements, de la réforme des organismes de recherche et des réformes pédagogiques (masterisation de la formation des maîtres, mise en place du plan licence) mettent en question les missions de l’université. Il ne s’agit plus de discuter le détail de chacune de ces mesures séparément, mais de constater qu’elles convergent toutes vers une remise en cause fondamentale des missions de l’université, et plus globalement de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elles participent comme d’autres réformes du gouvernement à la confiscation de biens communs sociaux et à la caporalisation des corps intermédiaires.

Former la jeunesse par l’enseignement et la recherche, accroître le stock universel de connaissances, infuser la société de nouveaux savoirs mais aussi capturer ses évolutions constituent les missions de l’université. Universelles et humanistes, ces missions ne peuvent être soumises à la logique de la concurrence sauvage, de la défiance généralisée, du clientélisme locale ou de l’utilité économique immédiate. Elles s’exercent par l’engagement d’universitaires libres, évalués et reconnus par leurs pairs, qui s’appuient sur une administration efficace et reconnue elle-aussi.

En octroyant aux équipes présidentielles locales un pouvoir excessif, la loi d’autonomie (dite LRU) était déjà lourde de menaces. Les politiques budgétaires présentes et futures, les suppressions de postes de IATOS et d’enseignants chercheurs (EC), le quasi-abandon du statut du fonctionnaire d’état pour les EC, le recrutement de personnels sur des contrats précaires, les réformes menées à pas de charge « par le haut » sont les ingrédients d’un plan de liquidation de l’université publique.

La communauté universitaire ne peut être conservatrice, mais elle ne peut pas accepter que sous couvert de guérir un malade anémié par des décennies de pénurie et d’immobilisme , on cherche à l’asphyxier par une concurrence effrénée, qui ne mène nulle part.


Nous appelons la communauté universitaire à se mobiliser et à faire bloc pour :

  • Rejoindre le mouvement national de sauvegarde de l’université publique ;

  • Demander une négociation globale sur l'ensemble des problèmes posés ;

  • Poursuivre l'adoption au sein des composantes, des départements, et des conseils de l’université, de motions dénonçant les réformes actuelles ;

  • Informer nos élus et le corps social de la réalité des universités et des conditions nécessaires à la poursuite de ces missions ;

  • Participer aux manifestations du 20/01 et du 29/01.


Les participants à l'assemblée générale du 16 janvier 2009.



Le rassemblement de la communauté universitaire est nécessaire ; nous vous appelons à participer à la réunion organisée :


vendredi 23 janvier prochain

à 12h30,

amphi A300 du

bâtiment Maupertuis.


lundi 19 janvier 2009

CR AG du 16/01/2009

Voici un CR succinct de l'AG des personnels enseignants réunie le 16 janvier 2009.

L'assemblée générale a réuni des gens d'horizons variés tant d'un point de vue disciplinaire que d'un point de vue positionnement vis à vis des listes élues aux conseils de l'université (des gens de toutes les listes étaient présents ainsi que des gens sans affiliation).

La mobilisation à Evry est modeste comparé à ce qui se fait dans d'autres universités. On peut cependant citer les actions de départements de l'UFR SFA :

  • motions du département de physique et modélisation
  • motion du département de mathématiques
  • et d'autres départements (matériaux, ...) qui vont se ralier à la motion du département de physique
Les choses bougent !

Au dela des statuts, les interventions soulignent que la démarche du gouvernement doit s'appréhender globalement:

L'ensemble des mesures (statut des e/c, budget, loi LRU, pouvoir discrétionnaire des présidents d'université, ...) qui constitue une véritable attaque contre le service public et qui va mettre en danger les missions de l'enseignement supérieur et notamment le potentiel de recherche.

Certains y voient un alignement sur la situation qui prévaut à l'étranger (Angleterre, Allemagne, Espagne, ...) où la précarité est la norme.

On souligne que les réformes menées à marche forcée comme la masterisation des concours d'enseignement, le plan réussite en licence ont des effets pervers mal (ou trop bien) évalués (impact de la masterisation sur les masters existants, devenir des étudiants qui préparent les concours actuellement, cohérence à fixer par avance un taux de réussite à la licence, ...).

Il est décidé :

  • qu'un groupe de 5 personnes d'origines variées (Jérome Glachant, Marie-Hélène Bacqué, Tap Haduong, Valia Voliotis, Philippe Brunet et Pascal Petit) est chargé de mettre au point un tract expliquant la situation. Ce texte mettra en évidence le danger que courrent les missions de l'enseignement supérieur à cause de problème de gouvernance, budget et statut des e/c.
  • d'envoyer des représentants (Gaétan Flocco et Daniel Bachet) à l'AG nationale du 22/01/2009 à Paris 1
  • qu'une autre réunion sera programmée la semaine du 19 janvier pour faire le point sur l'AG nationale et mobiliser l'université.
  • qu'il est inutile de divisier nos forces: sachant qu'une réunion a été programmée par "ensemble", l'AG appelle l'ensemble des personnels à y assister.

manifestation du 20 janvier 2009 : bougez vous ! :-)

Bonjoujr,

La crédibilité du mouvement enclenché dans l'enseignement supérieur et
la recherche dépend de la mobilisation à la manifestation de demain
dont vous trouverez l'appel ci-dessous.

S'il y a 3 pelés et 4 tondus rue Descartes demain, la cause sera
entendue.

Bref, BOUGEZ-VOUS ! :-)

Pour ceux d'entre vous qui seront à Evry le matin, je propose un
départ groupé.

rendez-vous à 13h10
à la gare SNCF d'Evry Courcouronne,
dans le hall de la gare pour un départ du train à 13h24.

Je n'ai malheureusement pas de banderole université d'Evry. On
improvisera. :-)

Si vous comptez y aller directement, je propose

un rendez-vous au RER Luxembourg
place du Luxembourg
entre 14h00 et 14h15

(on arrivera d'Evry vers 14h15). Contactez moi éventuelement par mail aujourd'hui, je vous laisserai le No de mobile d'une personne qui ira depuis Evry de façon à ce qu'on se retrouve.

Si vous comptez venir depuis Evry et si vous avez un tel. mobile (ce
n'est pas mon cas), laissez moi votre No de mobile si vous êtes
d'accord pour que je le communique aux gens qui iront directement rue
Descartes ou au Luxembourg.


l'appel de l'intersyndicale/interorganisation :
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Enseignement supérieur - Recherche : VOULOIR GAGNER


Les protestations s’étendent et montent en puissance contre la volonté du gouvernement d’imposer sans négociations ses "réformes" dans les universités et les organismes de recherche. Les dotations budgétaires des établissements, la situation de l’emploi, les projets sur les
+carrières, la réforme dite de « mastérisation » de la formation des enseignants créent un profond mécontentement. Comme dans l’enseignement secondaire, il nous est aussi possible aujourd’hui de faire reculer le gouvernement.

Sur les thèmes cités, les organisations signataires appellent les personnels et les étudiants à renforcer les actions locales : assemblées générales, motions, pétitions, prise de positions de conseils, grèves administratives, actions spectaculaires, etc. En particulier elles
+demandent aux membres de tous les laboratoires CNRS de prendre les dispositions pour répondre à la consultation organisée par les instances scientifiques de l’organisme ("C3N"). Pour coordonner ces actions et les faire converger, les organisations signataires ont décidé de
+faire du
20 janvier : une journée de l’enseignement supérieur et de la recherche.

- Service Public : Pour un moratoire sur les "réformes" en cours qui doivent faire l’objet d’un débat approfondi et de négociations avec tous les intéressés : statut des enseignants-chercheurs, formation des enseignants, devenir des organismes et de leurs personnels, etc…
- Emploi : Pour un plan pluriannuel de création d’emplois statutaires dans les universités et les organismes, pour des moyens permettant aux établissements d’assurer leurs missions et contre la précarité.
- Pouvoir d’achat : Pour une revalorisation de toutes les carrières et l’amélioration des salaires, contre les primes à la tête du client, pour une politique ambitieuse pour la vie étudiante.

Cette journée du 20 janvier prépare la journée interprofessionnelle de grève et de manifestations des salariés des secteurs public et privé du 29 janvier (pouvoir d’achat, emploi, service public) que les organisations signataires prépareront ensemble

Pour la région parisienne : Manifestation 20 janvier à 14 H 30 devant le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (Descartes), puis en direction de l’Hôtel Matignon

Pour les villes en région, les organisations appellent leurs sections locales à décider ensemble des modalités les plus adaptées.
Ne nous laissons pas faire ! Agissons !

Signataires : FSU (SNESUP, SNCS, SNASUB, SNEP) CGT (SNTRS, Ferc’Sup) UNSA (Sup’Recherche, SNPTES) Sgen Recherche EPST SLR SLU - UNEF
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jeudi 15 janvier 2009

intervention de V. Pecresse devant conférence permanente du Conseil national des universités (C..P.C.N.U.)

Il est disponible là : http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid23452/reconnaitre-l-engagement-professionel-des-enseignants-chercheurs-dans-toutes-leurs-missions.html

Un avis personnel rapide sur le vif :

L'intervention de la ministre tente de répondre aux critiques. Il est clair que la conjonction des pouvoirs des présidents, des procédures et, beaucoup, des restrictions budgétaires allaient réellement transformer la modulation des services en machine à gérer la pénurie et punir pour "insuffisance de recherche" une grosse partie des enseignants chercheurs. La CPU l'a compris et réagit dès la parution des moyens alloués.

Voici ce que je trouve dans ce qu'a dit la ministre après une lecture rapide :

plusieurs mesure vont dans le sens d'une diminution de la charge de travail statutaire des enseignants chercheurs :
  • équivalence TP/TD: confirmée. Elle sera étendue aux heures comp.
  • le travail qui n'est pas fait en présentiel (enseignement à distance, suivi de stage, valorisation, ...) pourra être intégré au service statutaire
On peut cependant douter de la viabilité de ces deux mesures si aucun moyens n'est prévu pour les compenser.

Concernant la modulation, je ne vois rien de très concret :
  • recours contre une modulation de service décidée uniquement au niveau local:
    • une charte nationale va être élaborée. elle sera annexée au contrat pluriannuel
    • les décisions des CA qui fixent les principes généraux de répartition de service seront suivis par l'AERES et le ministère
Concernant les recours nationaux en cas de désaccord avec les promotions locales :
  • promotions: elles s'appuieront sur les avis du CNU.
  • Une personne classée A deux années de suite par le CNU et massacrée par son université pourra s'adresser à une instance de recours nationale qui pourra prononcer la promotion (ce qui en enlèvera une l'année suivante à l'université concernée)
Ce décret contient donc des choses positives mais s'il n'y a pas de garde fou pour faire en sorte que la modulation ne serve pas à gérer la pénurie de moyens, ce texte reste un danger. Reste à choisir entre deux attitudes :
  • considérer que rien ne sortira de bon de ce décret et exiger son abrogation;
  • considérer qu'il est encore possible de conserver les points positives du décret et d'en supprimer les points dangereux en le faisant évoluer. Il faut alors faire pression sur la ministère pour qu'elle consulte encore et fasse évoluer son texte.

Tout ceci se fonde sur ce qu'a dit la ministre qui n'a pas fourni la nouvelle rédaction du décret.

Pascal PETIT

appel de P1 à une coordination nationale le 22/01/2009

un appel lancé au cours de l'AG des personnels de l'université de Paris1 du 15/01/2008 :

APPEL À UNE COORDINATION NATIONALE DES UNIVERSITÉS

Constatant le consensus contre les projets de réforme qui, préparés sans concertation, vont à l’encontre d’une politique de recherche et d’enseignement de qualité, notamment les projets de décret modifiant le statut des enseignants chercheurs, les statuts et carrières des BIATOS, la masterisation et la refonte des concours de recrutement des enseignants du secondaire, le démantèlement du CNRS, la précarisation de l’emploi des jeunes chercheurs, la réduction et la précarisation des emplois scientifiques (IATOS, ITA, personnel de bibliothèque) et le présidentialisme du mode de gestion envisagé des universités...

...les enseignants-chercheurs, les chercheurs, et les personnels administratifs de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne réunis en Assemblée Générale le jeudi 8 janvier 2008 invitent l’ensemble des Universités françaises à une première rencontre pour la mise en place d’une

coordination Nationale
des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche

le jeudi 22 janvier 2009 à 11 h à Paris 1, Amphi du Centre Saint-Charles (RdC) 47/53 rue des bergers (Paris 15e - Métro : Lourmel, Charles Michels, Balard, bus 62)

Les représentants des universités, des Unités de Formation et de Recherche (UFR), des intersyndicales locales ou d’autres types de collectifs rassemblant les personnels en lutte sont invités à prendre contact avec la coordination de Paris 1 à l’adresse suivante : coordination.nationale.220109@shesp... afin de se faire connaître et participer à la préparation de la réunion du 22 janvier.

Toutes les informations relatives à cette rencontre seront affichées sur ce site web : http://www.shesp.lautre.net/spip.ph...

vendredi 9 janvier 2009

AG LRU-statut des enseignants-chercheurs

Assemblée générale

Les réformes autour de la "nouvelle université" s'orientent vers une remise en cause profonde des missions et des moyens de l'université. Le projet de réforme des statuts des enseignants-chercheurs et l'adoption de nouveaux critères budgétaires sont autant de nuages sombres qui s'accumulent autour de l'institution déjà ébranlée par la gouvernance de l'autonomie et ses dérives potentielles.

Les élus des listes "nouveau souffle" vous invitent à débattre de ces points dans le but de :
  1. rendre explicite la nature de ces textes et politiques,
  2. de déterminer des moyens d'action tant au niveau local qu'au niveau national visant à défendre l'université.

Cette assemblée générale aura lieu le


vendredi 16 janvier
à 13h00
dans le grand amphi du bâtiment Ile-de-France.


Soyons nombreux à nous mobiliser !

Les élus des listes "Nouveau Souffle"

A Evry:


Liens utiles et points de vue variés sur le débat



Actualité:

mardi 6 janvier 2009

moyens des universités: un jeu de dupe

Le bugget 2009 des universités est le premier depuis la mise en place de la LRU. Les chiffres brut font apparaître une augmentation pour de nombreux établissement.

Cette présentation est malhonnète car elle intégre au budget des sommes qui n'y étaient pas avant comme le plan réussite en licence, les primes d'encadrement doctoral et de recherche, ...

De fait, les universités se retrouvent avec des budgets en baisse.

Le projet de décret sur le statut des enseignants chercheurs pourrait allourdir la note car il prévoit que les TP soient payés comme des TP. Généralisée, cette mesure se traduira par un allourdissement de la dépense qui se comptera en millions d'euros.

Interrogé à ce sujet lors d'un chat, la ministre a indiqué que l'équivalence TP=TD ne serait valable que pour le service statutaire des seuls enseignants-chercheurs (i.-e. pas les vacataires et pas les heures complémentaires) et qu'elle pourrait être financée grâce aux moyens dégagés grâce à la modulation de service.

Vue du ministère, la modulation de service apparaît donc comme l'un des outils permettant de gérer la pénurie.

La note de la DEPP sur l'évolution des effectifs étudiants prévoit une diminution des effectifs dans les universités et une augmentation dans les classes prépa.


Quelques documents:

Pascal PETIT